Aujourd'hui, jour d'école, mais bientôt les vacances, température correcte ce matin: bref, bonne journée. Or, avant de manger, une copine m'apprend qu'aujourd'hui, elle a DISSEQUE. Mot qui suffit à me donner la nausée par sa simple signification (il s'agit quand même de découper la chair d'un être pour pouvoir ensuite tripoter et observer le cadavre
) Cela dit cette pratique bien que peu ragoûtante a son utilité...en 1700. En effet, à l'époque, pour combattre les maladies et analyser le corps, nous avons du procéder à tout cela.
Mais en 2008 ? Ne connaissons-nous pas déjà le contenu du corps de la souris ou de la grenouille ? Et où l'intérêt de pratiquer encore et encore quelque chose qui a été filmé, pris en photos sous des angles divers et variés (rien que 5 pages d'organes dans mon livre de SVT), re-filmé et re-pris en photos ?
J'en ai d'ailleurs eu la preuve au cours de l'année dernière, lorsque j'ai visionné une K7 dans laquelle un rat était disséqué, magnifiquement filmée ( pour ceux qui connaissent le sketch de Bigard, c'est autre chose que le caméraman des films d'horreur !
) , on voyait bien les poumons, comment la personne a découpé la peau...
Alors quel est l'intérêt ? Pourquoi tuer un nombre hallucinant d'animaux innocents quand on peut l'éviter ? A ce sujet voilà un petit calcul: 10 classes de seconde dans un lycée, 30 élèves par classe, 1 animal pour deux... eh oui ! 150 rats et grenouilles, juste pour un lycée, alors quand on sait le nombre de lycées en France...
D'autant plus que, en seconde, je ne suis pas certaine qu'il soit réellement nécessaire pour l'avenir de pratiquer une dissection.
Franchement, combien, sur les millions d'élèves l'ayant déjà fait, vont avoir ou ont eu besoin de cela ? Sans doute moins que ceux qui auraient très bien pu s'en passer.
Or j'en ai marre: plus ça va et plus l'être humain se rapproche du parasite: dépendance d'une entité qu'il détruit en pompant toutes ses réserves et sans réfléchir du tout. Je peux déjà voir les réactions des gens, typiques: 1) oh elle nous saoûle, 2) c'est tout à fait vrai mais bon on ne peut rien faire (autruche powaa bien souvent, si vous me permettez)
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Et si je ne pratiquerais pas de dissection, ça n'a rien à voir avec ma sensibilité ou je-ne-sais-quoi, mais tout simplement avec un principe très simple: je refuse de participer à un meurtre sans raison valable (j'en connais deux, les besoins alimentaires et la légitime défense) et ce peu importe la nature de la victime. Appelez-moi chochotte, idiote, thêatrale, mais les faits sont là: participer à une dissection, ça revient à dire "continuez, ces assassinats inutiles ne dérangent pas", et donc à approuver la dissection, donc à approuver les millions de morts occasionnées par cela. Si vous n'avez pas de problème avec votre reflet dans la glace après ça, tant mieux pour vous, tant pis pour le monde
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